Qu’est-ce qu’une relation saine?
Une relation saine est caractérisée par le respect, la confiance, le soutien, la responsabilité, l’honnêteté, la résolution des conflits, l’équité et l’absence de comportements agressifs ou menaçants.
Relations malsaines
Le maintien de relation saines donne aux individus les outils dont ils ont besoin pour gérer leurs émotions et leurs problèmes avec respect. Lorsqu’un individu est incapable de gérer ses émotions ou de résoudre les conflits de manière adéquate, il est plus susceptible de recourir à l’intimidation.
L’intimidation peut avoir lieu à l’école, dans la communauté ou en ligne. Elle crée un climat de peur et menace la sécurité et le bien-être des individus, des familles et de la société en général. L’Alberta est la province canadienne affichant le plus haut taux d’intimidation :
- 50% des élèves albertains ont déjà été victimes d’intimidation
- 40% des jeunes admettent avoir déjà intimidé quelqu’un, en ligne ou en personne.
- 20% des Albertains ont déjà été victimes d’intimidation lors de la pratique d’un sport.
Notions essentielles au sujet de l’intimidation
Pour qu’un comportement soit considéré comme de l’intimidation, trois éléments doivent être réunis :
- Intention : Les actions doivent avoir été commises de manière délibérée.
- Préjudice : La personne affectée doit avoir souffert de l’action posée.
- Répétition : La personne affectée doit avoir été ciblée de manière répétée.
Formes d’intimidation1
L’intimidation peu prendre trois formes distinctes :
- Verbale : injures, insultes, humiliation, menaces.
- Sociale/relationnelle : exclusion, rumeurs, regroupements dont l’objectif est de s’en prendre à une personne.
- Physique : coups, bousculades, gifles, farces.
Être un modèle
- Encourager les élèves à faire preuve d’empathie et à se montrer respectueux envers les autres.
- Encourager les élèves à être des spectateurs actifs. L’intimidation se nourrit de silence. Se porter à la défense des victimes est une étape importante pour mettre fin au cycle de l’intimidation.
- Apporter du soutien aux personnes victimes d’intimidation.
Exclusion basée sur le genre
L’exclusion basée sur le genre consiste en un ensemble de comportements récurrents, hostiles et dénigrants par lesquels un individu ou groupe d’individus parvient à faire naître un sentiment de peur et de détresse et à causer du tort à quelqu’un dont l’identité sexuelle (réelle ou perçue) se définit comme une identité minoritaire.
Une telle forme de discrimination constitue une violation des droits de la personne et peut être considérée comme un crime haineux par les forces de l’ordre.
Qui peut être victime d’exclusion basée sur le genre?
Quiconque :
- appartient à une minorité sexuelle;
- est perçu comme appartenant à une minorité sexuelle;
- est engagé dans un processus de transition sexuelle impliquant des changements (nom, pronoms, habillement, etc. en accord avec l’identité sexuelle) qui peuvent inclure une thérapie hormonale ou une chirurgie de réassignation sexuelle;
- ne se conforme pas aux stéréotypes de genre conventionnels;
- a un proche (famille, ami) appartenant à une minorité sexuelle.
Formes d’exclusion basée sur le genre
L’exclusion basée sur le genre peut inclure les comportements suivants :
- Injures méchantes ou haineuses
- Gestes obscènes et/ou de nature sexuelle
- Harcèlement sexuel, humiliation, initiation et bizutage, menaces
- Diffusion de rumeurs ou de ragots
- Divulgation de l’identité sexuelle d’un individu sans son consentement
- Agression physique (coups, bousculade, étranglement, harcèlement)
- Isolation ou exclusion d’un groupe de pairs ou d’amis
- Utilisation de la technologie (messages textes, courriels, réseaux sociaux) avec l’intention d’intimider, de dénigrer, de répandre des rumeurs, de se moquer, de menacer ou d’exclure quelqu’un.
Personnes ciblées
Les personnes ciblées par l’exclusion basée sur le genre peuvent ressentir :
- De la solitude ou de l’isolement (jusqu’à éviter les activités sociales)
- De la gêne ou de la honte
- Une pression de se conformer à certaines normes et certains stéréotypes (par exemple, de se comporter de manière « plus masculine » ou « plus féminine)
- Un état dépressif
- De l’incertitude par rapport à leur identité ou à leur avenir
- De la colère (jusqu’à elles-mêmes recourir à l’intimidation)
- Un sentiment d’insécurité
Ces émotions sont normales et naturelles. Encouragez ces personnes à demander de l’aide.
Relations malsaines dans le sport
Dans un contexte sportif ou récréatif, l’intimidation peut se manifester de différentes manières :
- Par des cris répétés et injustifiés dirigés vers la personne ciblée
- Par des critiques constantes et blessantes des habiletés de la personne ciblée
- Par l’attribution systématique des erreurs à la personne ciblée
- Par la formulation répétée de demandes déraisonnables
- Par des insultes ou des remarques humiliantes proférées de manière répétée à l’endroit de la personne ciblée
- Par la restriction ou l’abolition des privilèges de la personne ciblée (ou la menace d’y recourir)
- Par l’invalidation ou la contestation répétée des accomplissements de la personne ciblée
- Par des actes de violence physique (ou la menace d’y recourir)
- Par l’envoi de courriels ou de messages textes insultants ou menaçants
Comment les joueurs peuvent-ils intervenir?
- Faites confiance à votre instinct. Si quelqu’un se montre menaçant envers vous ou un de vos coéquipiers et que vous vous sentez inconfortable, n’ignorez pas la situation : dénoncez-la! Tout le monde a le droit d’être traité avec respect. Parlez à une personne de confiance – un parent, un entraîneur, un ami ou un coéquipier.
- Si vous êtes victime d’intimidation, documentez chacune des actions, trouvez des alliés et évitez la confrontation.
- Ne répondez pas aux tentatives de cyberintimidation. Si quelqu’un vous menace, sauvegardez le message afin de garder une preuve à l’attention des forces de l’ordre ou des organismes d’aide.
- Si vous êtes témoin d’un acte d’intimidation :
- Offrez votre aide à la victime.
- Ne vous battez pas avec l’intimidateur.
- Dénoncez la situation.
- Évitez la confrontation et demandez de l’aide.
Comment les enseignants et les entraîneurs peuvent-ils intervenir?
- Vous êtes des modèles pour les élèves que vous côtoyez : donnez l’exemple.
- Préconisez l’ouverture et la franchise dans vos communications avec toutes les personnes impliquées, incluant les parents, les élèves et les bénévoles.
- Observez vos propres comportements. Acceptez la critique sans adopter une attitude défensive et modifiez vos comportements au besoin.
- Ne voyez pas les procédures de dépistage, les politiques en place ou les séances de formation comme des menaces. Percevez-les comme des occasions d’apprendre et de créer un environnement d’apprentissage sain.
Faites la promotion de relations saines en encourageant les élèves à faire preuve d’empathie, de bienveillance, d’honnêteté et de respect.
Adapté librement à partir de :
Bullying Prevention in Sports. Gouvernement de l’Alberta.
1 Hutchings, J. & Clarkson, S. Introducing and Piloting the KiVa bullying prevention programme in the UK. Educational & Child Psych. 2015; 32(1).