Avion
Convient aux élèves de la 7e à la 12e année

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Objectif

L’avion est strictement une épreuve de force et d’endurance. C’est un des rares jeux traditionnels Inuits à ne pas exiger d’habiletés techniques et motrices particulièrement développées. L’issue de la partie dépend de l’utilisation de la force musculaire, notamment les muscles du haut des bras, du dos, des fesses et les ischio-jambiers.

L’athlète doit se placer à plat ventre sur le sol, avec ses bras écartés de manière à former un angle droit avec le corps et les paumes tournées vers le sol. Deux porteurs saisissent chacun l’un des poignets de l’athlète, et un troisième empoigne ses chevilles. Les porteurs soulèvent l’athlète dans les airs et le portent lentement le long d’un parcours prédéterminé.

L’athlète doit garder cette position en maintenant la rigidité de son corps le plus longtemps possible. Aussi longtemps que le concurrent parvient à stabiliser son corps, les porteurs avancent le long du parcours. Son tour se termine lorsque le corps de l’athlète – généralement sa poitrine – commence à s’affaisser vers le sol. Le concurrent qui parcourt la plus longue distance gagne la manche.

Dans une variation du jeu de l’avion destinée aux athlètes féminines, les coudes sont pliés à un angle de 90 degrés. Les porteurs tiennent les mains de l’athlète sans la soutenir au niveau des coudes. La distance entre le point d’appui et le tronc réduit la force nécessaire pour maintenir la position.

Signe de l’évolution des mœurs, ce jeu était autrefois appelé le jeu de l’aigle. Il a depuis été rebaptisé, nous rappelant que les jeux traditionnels font maintenant partie d’un monde qui n’est pas tout à fait le même qu’autrefois. L’influence de la modernité peut s’observer jusque dans les nouveaux noms donnés à des jeux anciens.

 

Équipement

  1. Des assistants ou porteurs : Bien sûr, les porteurs ne sont pas à proprement parler de « l’équipement », mais l’avion ne peut pas décoller sans leur aide. L’intervention de trois porteur est nécessaire afin d’avancer dans le parcours – un qui soutient les chevilles de l’athlète, et deux pour soutenir chacun de ses poignets. On privilégie des porteurs expérimentés, qui sont moins susceptibles de modifier la cadence d’un athlète à un autre.
  2. Un ruban à mesurer pour mesurer la distance parcourue par chaque concurrent.
  3. L’utilisation d’un ruban-cache adhésif afin de marquer la distance parcourue par le premier concurrent peut être suffisante. Les autres athlètes tenteront ensuite d’atteindre et de dépasser la marque. Si un athlète y parvient, une nouvelle marque sera placée à l’endroit où son trajet s’est arrêté.
  4. Du ruban-cache ou un autre outil similaire afin de délimiter le parcours au sol. Les marques servant à délimiter les terrains de basketball ou de volleyball sur le plancher d’un gymnase peuvent également être utilisées afin de tracer le parcours du jeu de l’avion.
  5. Une corde de nylon afin de délimiter l’aire d’activité. Seuls les concurrents et les arbitres sont admis à l’intérieur de l’aire d’activité.
  6. Un entraîneur muni d’un chronomètre peut être utile durant les compétitions importantes. Il doit se tenir à l’extrémité de l’aire d’activité et surveiller la vitesse des porteurs au fur et à mesure qu’ils avancent le long du parcours. La personne choisie doit être expérimentée et avoir accompli cette tâche auparavant.

 

Aire d’activité

Le jeu de l’avion nécessite une aire d’activité assez vaste. Le parcours devrait être exempt de virages abrupts, bien que cette recommandation soit plus importante pour le saut sur les jointures que pour l’avion. Lors des Jeux d’hiver de l’Arctique, les concurrents les plus performants peuvent atteindre des distances de 50 mètres (150 pi) ou plus. L’aire d’activité devrait être suffisamment grande pour permettre de tracer un trajet approprié, comptant un nombre limité de virages.

 

Équipes et participants

Lors des Jeux d’hiver de l’Arctique, l’épreuve de l’avion est réservée aux athlètes de la catégorie « hommes/ouvert ».

 

Considérations de sécurité

L’avion est une épreuve extrêmement exigeante physiquement. L’importance d’une séance d’échauffement et d’étirement adéquate est primordiale. Particulièrement avec des athlètes débutants, l’instructeur doit mettre l’accent sur les techniques de respirations appropriées. Puisque l’avion exige la contraction intense et prolongée de paires de muscles antagonistes, les athlètes débutants pourraient par mégarde avoir recours à la manœuvre de Valsalva ou être portés à retenir leur respiration.

Même si l’avion est une épreuve physiquement exigeante pour les athlètes, elle demeure relativement sécuritaire. Les risques de blessure majeure sont faibles chez les athlètes expérimentés. Les débutants pourraient avoir les épaules ou les muscles pectoraux endoloris après une compétition.

En savoir plus

Alberta Sport
www.albertasport.ca
780 422-0779

Dernière mise à jour: 31 août, 2020.

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