Objectif

Le coup de pied double est identique au coup de pied simple en tous points, sauf un. L’athlète prend son élan, exécute le saut et, en plein vol, frappe ou touche la cible avec les deux pieds en même temps. L’athlète doit ensuite atterrir sur les deux pieds et maintenir son équilibre et le contrôle de ses mouvements. Bien que l’atterrissage soit probablement plus facile à réussir que celui du coup de pied simple, il est plus difficile pour l’athlète du coup de pied double de maintenir son équilibre au vol.

Alors qu’il est possible d’exécuter le coup de pied simple en position stationnaire, le coup de pied double nécessite une prise d’élan. Sans élan, l’exécution réussie du coup de pied serait trop difficile pour la plupart des athlètes. Plusieurs considèrent que le coup de pied double est le jeu inuit le plus exigeant pratiqué lors des Jeux d’hiver de l’Arctique.

Différentes sources attribuent l’origine de ce jeu aux peuples de l’Alaska. Puis, de l’Alaska, le coup de pied double s’est propagé dans la région du delta du fleuve Mackenzie et au-delà.

Équipement

1. Une cible en forme de phoque miniature. La cible est fabriquée à partir de peau de phoque et rembourrée. Autrefois, on utilisait souvent de la mousse pour le rembourrage de la cible. La peau de phoque est taillée et cousue de manière à représenter un phoque. La cible doit faire environ 10 à 12,5 cm (4-5 po) de long et 5 à 7,5 cm (2-3 po) de haut pour être facilement repérable.
2. Un support de métal ou de bois. Le support doit être ajustable afin de pouvoir modifier la hauteur de la cible. Cette dernière doit être suspendue à une hauteur de 1,2 mètres (4 pi) à 3 mètres (10 pi). Si aucun support n’est disponible, il peut être remplacé par un autre type de suspension, mais il a l’avantage de permettre au jeu de se dérouler dans toutes sortes de conditions.
3. Un bout de ficelle utilisé pour fixer la cible au support.
4. Une corde de nylon peut être utilisée pour délimiter l’aire d’activité et s’assurer que les spectateurs demeurent à une distance sécuritaire.
5. Un ruban à mesurer utilisé pour mesurer et ajuster la hauteur de la cible.

Aire d’activité

Le coup de pied double a toujours été pratiqué à l’intérieur. Son format est adapté aux contraintes spatiales des maisons traditionnelles de l’Alaska et de l’Ouest de l’Arctique, et à celles des grands igloos de l’Arctique centrale. L’aire d’activité doit être suffisamment grande pour permettre à l’athlète de prendre un élan aussi long qu’il le souhaite afin d’approcher la cible. Une zone d’approche d’une longueur d’environ 3 mètres (10 pi) est généralement suffisante.

L’aire d’activité doit être délimitée à l’aide d’une corde afin de garder les spectateurs à une distance sécuritaire. Seuls les concurrents et les arbitres sont admis à l’intérieur de l’aire d’activité.

Équipes et participants

Lors des Jeux d’hiver de l’Arctique, les concurrents sont divisés en catégories (hommes/femmes et junior/ouvert).

Le coup de pied double était l’un des jeux les plus populaires lors des rassemblements hivernaux annuels. Les jeunes garçons et les hommes y participaient. Aucune source ne permet de confirmer la participation des femmes aux compétitions.

Considérations de sécurité

Le coup de pied double fait appel à la force de propulsion (puissance), à la coordination et aux réflexes des athlètes. Le programme d’entraînement des athlètes doit mettre l’accent sur : la flexibilité des hanches et des muscles ischio-jambiers; la force des quadriceps pour maximiser la hauteur du coup de pied et la force de la propulsion. Le programme d’entraînement doit également assurer le développement de la coordination corporelle de l’athlète, et l’adoption de techniques adéquates pour le saut et le coup de pied.

Les phases d’approche et de production de la force pour le coup de pied double sont identiques à celles pour le coup de pied simple. Le programme d’entraînement spécifique à ces phases est le même pour les deux disciplines.

L’utilisation de tapis de sol est recommandée pour les débutants. Le coup de pied double exige un bon équilibre, et les athlètes inexpérimentés risquent de tomber fréquemment.