Le coup de pied simple est un jeu d’intérieur qui se pratiquait traditionnellement durant l’hiver, lorsque des groupes de personnes se rencontraient lors des jours les plus courts de l’année. Il s’agit d’une épreuve demandant de la puissance (force de propulsion) et un degré élevé de coordination et de contrôle. Le coup de pied simple est considéré comme l’une des épreuves les plus difficiles des jeux traditionnels Inuits.
Une cible est suspendue à une hauteur prédéterminée. L’athlète prend un élan de quelques pas, puis ses deux pieds quittent le sol. Lorsqu’il est dans les airs, il tente de frapper ou de toucher la cible avec un pied seulement. La tentative se termine par un atterrissage sur un pied (celui ayant touché la cible). La nécessité d’atterrir sur un seul pied rend cette épreuve particulièrement difficile. Pour que la tentative soit réussie, l’athlète doit faire preuve de contrôle et maintenir son équilibre à l’atterrissage.
Cette épreuve peut également être exécutée sans élan. Cette variation permet de développer la coordination et l’équilibre nécessaires pour une exécution réussie, puisque l’athlète peut se concentrer sur sa technique de saut sans avoir à se préoccuper de contrôler l’élan.
Différentes habiletés motrices sont sollicitées et déterminent la qualité et la hauteur du saut. D’abord, la force de propulsion (puissance) est requise pour effectuer le saut et le coup de pied, et pour ramener la jambe une fois le coup de pied complété. Ensuite, d’excellentes aptitudes de contrôle sont nécessaires à l’athlète pour maintenir son équilibre en mouvement afin d’exécuter le coup de pied de manière adéquate.
L’exécution du coup de pied simple décrite dans la présente ressource inclut un élan. Lors de compétitions, la variante sans élan doit faire l’objet d’une épreuve distincte puisqu’elle implique un coup de pied moins haut que sa contrepartie avec élan. La plupart des athlètes participant aux Jeux d’hiver de l’Arctique prennent un élan avant le saut.
Traditionnellement, l’épreuve du coup de pied simple se déroulait à l’intérieur. Même aujourd’hui, elle se déroule le plus souvent à l’intérieur. L’aire d’activité doit être suffisamment grande pour permettre à l’athlète de prendre un élan aussi long qu’il le souhaite afin d’approcher la cible. Une zone d’approche d’une longueur d’environ 3 mètres (10 pi) est généralement suffisante. Si une aire d’activité aux dimensions adéquates n’est pas disponible, les concurrents peuvent décider d’exécuter une variation sans élan.
L’aire d’activité doit être délimitée à l’aide d’une corde afin de garder les spectateurs à une distance sécuritaire. Seuls les concurrents et les arbitres sont admis à l’intérieur de l’aire d’activité.
Lors des Jeux d’hiver de l’Arctique, les concurrents sont divisés en catégories (hommes/femmes et junior/ouvert).
La meilleure stratégie de prévention des blessures consiste à adopter un programme complet d’échauffement et d’étirements avant chaque entraînement. Un superviseur peut-être utilisé afin de venir en aide aux athlètes lorsqu’ils perdent l’équilibre. Le niveau de risque est relativement faible : un entraîneur ayant travaillé avec des athlètes Inuits pendant plus de 25 ans ne se souvient que d’une occurrence de blessure grave à la cheville durant toute sa carrière.
Dernière mise à jour: 31 août, 2020.