Alors que l’attrapé d’une main est un jeu de l’esprit, le saut sur les jointures est un jeu qui met à l’épreuve la tolérance de l’athlète à la douleur. Dans les jeux traditionnels Inuits, la tolérance à la douleur des participants peut être tout aussi importante que leurs habiletés physiques ou techniques. D’autres jeux mettant à l’épreuve la tolérance à la douleur des athlètes incluent la traction de l’oreille, la traction de la bouche et la traction du doigt. Davantage que les limites de ses compétences physiques, c’est l’augmentation graduelle de la douleur qui vient à bout de l’athlète.
Lors du saut sur les jointures, le concurrent se place à plat ventre sur le sol. Les coudes sont pliés à un angle d’environ 90 degrés et collés aux côtés du corps. Les poignets sont bloqués en extension et les mains forment un poing. Les jambes et les hanches sont en extension de manière à ce que le corps forme une ligne droite. Lorsque l’athlète soulève son corps pour adopter la position de départ, il ne prend appui que sur ses orteils et les jointures de ses poings fermés.
Dans cette position, l’athlète se propulse au-dessus de sol et effectue des bonds vers l’avant. Ce faisant, les mains et les pieds doivent quitter le sol simultanément. L’athlète atterrit simultanément sur les poings et les pieds, puis effectue immédiatement un nouveau bond. L’épreuve se termine lorsque tout autre partie du corps de l’athlète touche le sol, ou lorsque le dos de l’athlète s’affaisse en-deçà du niveau des coudes.
Il s’agit d’une épreuve de distance. L’athlète qui franchit la plus grande distance gagne la manche. Il n’est pas rare qu’un athlète quitte la compétition avec les jointures égratignées, contusionnées ou même ensanglantées.
Le saut sur les jointures est un jeu traditionnel se pratiquant à l’intérieur. Il nécessite une aire d’activité assez vaste. Le parcours doit être exempt de virages abrupts. Lors des Jeux d’hiver de l’Arctique, les concurrents les plus performants peuvent atteindre des distances de 60 mètres (180 pi) ou plus. L’aire d’activité devrait être suffisamment grande pour permettre de tracer un trajet d’une longueur appropriée, comptant un nombre limité de virages.
Lors des Jeux d’hiver de l’Arctique, l’épreuve du saut sur les jointures est réservée aux athlètes de la catégorie « hommes/ouvert ».
Le risque de blessure est relativement faible. Toutefois, une trousse de premiers soins devrait être gardée à portée de main pour traiter les blessures mineures (coupures, contusions). Avant le début de la compétition, l’aire d’activité doit faire l’objet d’une inspection minutieuse. Au final, il appartient au concurrent de s’assurer que la surface de jeu est propre.
Les athlètes débutants devraient porter du ruban aux poignets et aux jointures afin d’assurer un support supplémentaire aux articulations et de prévenir la friction.
Dernière mise à jour: 31 août, 2020.