Objectif
Le serpent à neige s’apparente au lancer de la lance, mais il s’agit évidemment d’un sport pratiqué strictement durant l’hiver. Traditionnellement, ce jeu met à l’épreuve la précision des athlètes. Lors des Jeux d’hiver de l’Arctique, le serpent à neige est une épreuve de distance. Un bâton de la longueur d’une lance, une flèche ou un javelot moderne est lancé de manière à traverser une surface plate et couverte de neige. L’athlète dont la lance glisse le plus loin remporte la compétition.
Équipement
Le « serpent » consiste en un bâton en bois d’épinette de 2 cm de diamètre et environ 1,3 mètres de long, taillé en pointe à l’une des extrémités. La surface du bâton doit être vernie.
Aire d’activité
Le terrain enneigé qui sert d’aire d’activité est généralement nivelé, et la neige y est tapée. Le terrain doit faire au moins 10 mètres de long. Un creux d’une largeur d’environ 2 à 3 mètres est formé en créant deux barrières de neige parallèles d’environ 30 cm de haut. Une ligne désignant la zone de lancer et une autre désignant la zone d’élan doivent être tracées sur la neige.
Équipes et participants
Traditionnellement, l’épreuve du serpent à neige est pratiquée par les hommes et les garçons matures. Lors des Jeux d’hiver de l’Arctique, seuls les athlètes masculins participent à la compétition.
Préparation
- La piste et la zone d’élan sont aménagées tel que décrit ci-dessus.
- L’ordre de participation des concurrents est déterminé par un tirage au sort.
- Deux assistants sont chargés de mesurer la distance parcourue à l’aide d’un ruban à mesurer.
- Les spectateurs doivent se tenir à une distance sécuritaire de l’aire d’activité.
- L’arbitre ou un assistant peut avoir à balayer la zone d’élan au besoin.
Comment jouer
La description ci-dessous explique les mouvements requis pour effectuer un lancer de la main droite. Pour les athlètes gauchers, la procédure doit être ajustée en conséquence.
Mouvements préliminaires : prise du bâton
- L’athlète est libre de saisir le bâton à l’endroit qu’il juge le plus confortable. Pour un mouvement et un lancer plus réguliers, il est préférable d’adopter une prise équilibrée près du centre de gravité du bâton.
- Certains athlètes aiment vérifier que le bâton est bien droit (pour un lancer plus précis). Pour ce faire, observez le bâton sur sa longueur en le faisant tourner lentement afin de vérifier si le bâton est droit ou tordu. Un bâton tordu doit être tenu de manière à ce que l’asymétrie soit orientée vers le sol.
Mouvements préliminaires : position de départ et approche
- La plupart des athlètes prennent un élan de plusieurs pas afin d’augmenter la vélocité du lancer.
- L’athlète se place à une distance adéquate de la cible. L’élan compte généralement de trois à cinq pas, suivis d’un bond préliminaire à l’élan arrière du bras.
- Durant la prise d’élan, le bâton est tenu au niveau de la taille, puis l’athlète le déplace graduellement vers l’arrière, près de la hanche.
Élan arrière
- Après le dernier pas de son élan, l’athlète effectue un bond. Durant le bond :
- Le bras qui effectue le lancer est en extension, complétant l’élan arrière. Le bras gauche effectue le mouvement inverse vers l’avant. En même temps, l’épaule gauche effectue une rotation vers l’arrière.
- L’athlète penche le haut de son corps vers la droite.
- L’athlète avance la jambe gauche, placée en extension.
- À la fin du bond
- Le pied droit (placé à l’arrière) est fermement planté au sol.
- Le bras droit est en extension complète. Le degré d’extension du coude varie d’un athlète à l’autre. Le bâton est ramené vers l’arrière.
- La jambe gauche est en extension complète et fermement plantée au sol, le plus loin possible devant la jambe droite.
Propulsion
- En effectuant une rotation du haut du corps et de la taille grâce au pied gauche, l’athlète avance d’abord l’épaule droite, puis le bras droit afin de propulser vigoureusement le bâton.
- Le mouvement de propulsion est soutenu par le redressement graduel de la jambe placée à l’arrière.
- Le support passe de la jambe arrière à la jambe avant.
- La main qui effectue le lancer et le bâton s’approchent le plus possible du sol.
Moment critique
- Lorsque le bras qui effectue le lancer est en extension et que le bâton a dépassé la hanche, l’athlète libère sa prise sur le bâton. La réussite du lancer est déterminée par la vitesse et la régularité du mouvement.
- Un lancer n’est valide que si le bâton est lancé en-dessous du niveau de la taille. Un lancer bas permet un transfert en douceur du bâton en vol vers un mouvement de glissade.
Récupération
- Après le lancer, le bras se balance librement vers l’avant et vers le haut.
- Un lancer n’est valide que si l’athlète n’a pas dépassé la ligne de lancer.
Évaluation
- La distance parcourue est mesurée à partir de la ligne de lancer jusqu’à l’extrémité du bâton, là où le bâton s’appuie au sol.
- Si le bâton a quitté la piste :
- Le lancer peut être déclaré invalide, ou;
- La distance peut être mesurée de la ligne de lancer jusqu’au point où le bâton a quitté la piste. Les concurrents décident avant le début de la compétition quelle règle sera appliquée.
Considérations de sécurité
- Les joueurs doivent être conscients de leur environnement lorsqu'ils manipulent des lances.
- La zone de jeu doit être libre de spectateurs pendant le jeu.
- Lorsque le jeu est joué sur une surface de neige molle, la trajectoire de la lance peut ne pas toujours être prévisible.